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La porte entrouverte sur l'Autre Monde
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La porte entrouverte sur l'Autre Monde
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12 juillet 2007

Magnifique rencontre...

Je me suis rappelé ce rêve, ce rêve magnifique que j'avais fait lors de mon premier voyage dans l'Autre Monde. Je me rappelais la boisson que m'avait donné Evezhierez et mon sommeil, profond, qui m'avait plongé dans un rêve si réel que je ne sais toujours pas si je l'ai vraiment vécu ou pas.
Le souffle rauque du dragon me sorti de mes souvenirs. Il n'était plus qu'à quelques pas de moi maintenant, immense, et magnifique... Il était vraiment comme je l'avais rêvé, d'un bleu azur aux milles reflets irisés, ses ailes et son corps dégageaient une aura qui avait les couleurs de l'arc-en-ciel. Sa tête était toute crénelée, dure et douce à la fois, et ses yeux... Je ne pouvais pas le regarder dans les yeux, mon corps s'y perdait comme dans un abîme sans fond...
Il se rapprocha encore de moi, ou plutôt elle. Je compris sans trop savoir comment que c'était une dragonne, je le ressentais, et je sentais son souffle sur mon visage. Elle n'était plus qu'à un mètre de moi et je ne pouvais toujours pas bouger. Elle se redressa alors, majestueuse, et je n'eus que le temps de sauter avant qu'elle ne lâche sur moi son feu brûlant. Je n'avais plus du tout envie de rester immobile, courant dans tous les sens, espérant atteindre la forêt toute proche. La terre tremblait sous ses pas et son feu brûlait tout sur son passage. Sauf moi. J'étais pour le moment épargné, par je ne sais quel miracle de son souffle mortel. La forêt était maintenant à quelques mètres. Si je pouvais l'atteindre, je serais un peu plus en sécurité, la dragonne étant trop grande pour s'engager entre le dense rideau d'arbres.
Trop tard. Elle avait attrapé mon lambeau de chemise et me secouait dans tous les sens, jusqu'à ce que ça craque. Je me sentis décoller, comme un oiseau, mais sans ailes, et l'atterrissage fut douloureux. Les branches me griffèrent de partout, s'accrochant aux moindres plis de mon jeans, à la moindre parcelle de peau encore intacte. Et le choc sur le sol me déboita le bras gauche. Je ne ressentis pourtant aucune douleur, la peur me tenaillant le ventre m'obligeait à fuir, courir le plus loin possible sans prendre garde à ce qui pouvait m'arriver.
Les sous bois étaient presque impénétrable mais je savais que la dragonne était à ma poursuite et je m'y frayais un chemin à travers les ronces et les fougères immenses, jusqu'à ce que j'arrive dans une clairière. Je pris le risque de la traverser, pour fuir encore plus loin, quand la dragonne fut sur moi. Littéralement. Je n'eus que le temps de faire quelques pas en arrière, pour finir par terre, vaincu par une pierre très mal placée.
La dragonne s'approcha alors, lentement, la gueule entrouverte dévoilant ses dents immenses et menaçantes. Au moment où elle s'apprêta à m'avaler sans autre forme de procès, quelque chose la retint. Quelque chose qui commença à me brûler la poitrine. Le médaillon. La dragonne referma sa gueule et approcha tout doucement son museau qui alla jusqu'à me toucher. Je ne respirais même plus, n'osant pas troubler cet instant magique. Je pouvais distinguer le moindre relief de son visage, la beauté de ses écailles irisées, et ses yeux de braise. Toujours ses yeux...
La dragonne se redressa quelque peu puis me saisit dans sa gueule, mais sans violence, comme une chatte attrape son chaton pour le ramener dans le petit nid douillet. Elle me remit sur pied et sembla me demander quelque chose, comme si elle voulait que je monte sur son dos. Ce sentiment se fit de plus en plus fort et je m'approchais, doucement, de son poitrail. Elle se baissa, montrant clairement son intention de m'emmener faire un tour dans ce monde aérien.
Je me calais confortablement entre deux écailles et regardais une dernière fois cette petite clairière, témoin d'une rencontre plus que magique. Et c'est là que je La vis. Elle. Elle se distinguait à peine dans les flots de la cascade qui bordait la clairière, mais j'étais sur de Sa présence, Elle était là et je sentais Son regard dans le mien.
La dragonne décida alors de s'élancer, et Elle disparut...

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